Méditation sur l’équanimité

 

Cette semaine, j’avais pris la décision d’écrire un article sur: comment méditer sur l’amour.

 

 

En effet, en ces temps difficiles, où l’égocentrisme et la colère croient en l’esprit des êtres chaque jours, j’ai cru bon, pour un bon nombre d’entre nous, de partager mes connaissances sur la manière dont on peut méditer pour développer plus d’amour et de compassion envers les personnes qui nous entourent.

 

 

 

Cela, afin de favoriser la paix, la sérénité et la bienveillance autour de nous.

 

 

Puis, comme l’écrit notamment Kathleen Mc Donald, nonne bouddhiste de tradition tibétaine, dans son livre « Comment méditer », j’ai compris que cela allait être très compliqué si nous ne commençons pas à faire naître en nous plus d’équanimité.

 

 

 

C’est la raison pour laquelle je souhaite  aujourd’hui vous parler de la méditation sur l’équanimité qui nous permet, dans un premier temps, de contrecarrer les discriminations qui naissent en notre esprit à l’égard des différents êtres, humains comme animaux, que nous rencontrons dans notre vie.

 

 

 

Qu’Est-ce que l’équanimité ?

 

 

 

Dans le bouddhisme tibétain, l’équanimité est une valeur fondamentale car il s’agit d’une disposition à ne plus faire de distinction entre les êtres que nous aimons, les êtres que nous détestons et les êtres qui nous indiffèrent.

 

 

 

On essaye alors de développer une attitude égale, une attitude aimante exempte de trop d’attachement et d’aversion face à tous les êtres : nos amis comme nos ennemis, êtres humain comme animaux.

 

 

 

Moi aussi j’ai droit à votre compassion, d’abord ^^

 

 

 

En quoi est-elle un remède ?

 

L’équanimité remédie a deux positions extrêmes : l’excès et la négligence.

 

 

 

L’excès, quand nous nous attachons trop à un être que nous aimons.

 

 

 

La négligence, lorsque nous éprouvons de la répugnance ou de l’indifférence à l’égard des êtres que nous n’apprécions pas.

 

 

 

La plupart du temps, ces réactions sont égocentriques et fondées sur notre manière de voir les personnes  comme étant désagréables, agréables ou inintéressantes.

 

 

 

Mais :

[su_quote style= »default » cite= » » url= » » class= » »]Sans comprendre le caractère spécifique des sensations plaisantes, déplaisantes et neutres, il n’est pas possible de découvrir la nature de vos attitudes mentales et s’il en est ainsi, vous ne pourrez pas mettre un terme à vos problèmes émotionnels.[/su_quote] Lama Thubten Yeshe 

 

 

 

L’équanimité ne veut pas dire indifférence, car avec cette attitude ouverte et disponible, rien est négligé mais on aime toute chose d’un amour égal.

 

 

 

Trouver la voie du milieu

 

 

 

Quand un objet nous rend heureux et fait naître en nous une sensation plaisante, nous avons souvent tendance à exagérer les bonnes qualités de cet objet et à amplifier nos émotions jusqu’aux limites du possible! 😀

 

 

 

Et comme l’esprit est transitoire et changeant, par la suite, très vite, cela peut se transformer en effondrement si la sensation procurée devient alors déplaisante.

 

 

 

Notre esprit, en déséquilibre, va dépenser beaucoup d’énergie dans la fuite des sensations mentales ce qui pourra entraîner de grosses déprimes par la suite.

 

 

 

Il nous faut alors trouver en nous, « la voie du milieu », qui permet de tempérer, en quelque sorte, nos sentiments à l’égard des autres.

 

 

 

 

Ni trop d’attachement, ni trop peu de considération.

 

 

 

Comme le dit Lama Thubten Yeshe :

 

 

[su_quote style= »default » cite= » » url= » » class= » »]Nous sommes toujours trop dans les extrêmes ; nous devons trouver la voie du milieu.[/su_quote]

 

 

 

Oui mais comment ?

 

 

 

En méditant sur l’équanimité, tous les êtres sont exactement dans le fait de vouloir être heureux et de ne pas désirer la souffrance.

 

 

 

En exagérant la valeur de celui que nous aimons et en engendrant un dédain pour ceux que nous détestons ou indiffèrent, cela n’est pas bon pour votre paix mentale.

 

 

 

A travers cette méditation nous pouvons apprendre à éliminer les extrêmes d’un grand attachement à une personne et d’une grosse aversion envers une autre.

 

 

 

Alors, il nous sera possible d’obtenir un esprit équilibré et sain.

 

 

 

[su_quote style= »default » cite= » » url= » » class= » »]Lorsque des sensations plaisantes surgissent, le désir, l’avidité et l’attachement suivent leurs traces ; lorsque des sensations déplaisantes surgissent, l’aversion et la haine apparaissent ; et quand vous êtes neutres, l’ignorance, l’aveuglement à l’égard de la réalité, occupe votre esprit.[/su_quote] – Lama Thubten Yeshe

 

 

 

Je t’aime, moi non plus ^^

 

 

La méditation en pratique

 

 

 

 

Il s’agit ici d’une méditation analytique.

 

 

 

Je vais essayer de synthétiser un maximum l’explication de cette pratique pour que cela soit le plus simple possible pour vous à réaliser.

 

 

 

  • Asseyez-vous confortablement (voir la posture idéale ici).
  • Engendrez l’intention ferme de faire cette méditation pour développer l’équanimité.
  • Imaginez trois personnes dans l’espace, en face de vous : quelqu’un que vous aimez, quelqu’un que vous n’aimez pas et quelqu’un qui vous indiffère.
  • D’abord, concentrez-vous sur votre ami. Laissez vos sentiments à son égard se manifester.
  • Ressentez à quel point vous souhaiterez le voir heureux et absorbez-vous dans vos bons sentiments.
  • Ensuite, tournez-vous vers votre ennemi. La personne qui vous fait ou qui vous a fait du mal, qui vous a mis en colère… Et identifiez avec soin vos sentiments et vos ressentis à son égard.
  • Enfin, tournez-vous vers la personne qui vous indiffère. Observez cette personne et constatez vos sentiments d’indifférence.
  • Reportez votre attention sur votre ami et imaginez une situation qui mettrait un terme à votre relation. Ce même ami se retourne contre vous et cela créé une très grosse peine en vous. Où se trouve votre ami à présent ?
  • Rappelez-vous que cet ami était avant un parfait inconnu pour vous et que très facilement tout peut changer. En réalité, nos amis d’aujourd’hui peuvent très vite devenir nos ennemis demain.
  • Considérait maintenant l’ennemi actuel. Imaginez une situation qui pourrait vous unir : pour défendre une cause commune qui vous tient à cœur, un compliment, de gentilles paroles…
  • Observez alors ce que vous pourriez ressentir à ce moment-là. Nous avons totalement la capacité d’être bienveillant et chaleureux envers notre ennemi. Cela est arrivé à beaucoup de personne dans le passé et cela peut se reproduire encore. Alors pourquoi penser fermement qu’il s’agit, de manière irrémédiable et infaillible d’un « ennemi » ?
  • Maintenant, concentrez-vous sur celui ou celle qui vous est « étranger ». 
  • Imaginez à quel point cette personne pourrait devenir un ami ou un ennemi en fonction des actes qu’elle commet envers vous. En réalité, il n’y a pas d’étranger existant de manière intrinsèque et pas de raison valable à notre sentiment d’indifférence. Cet étranger pourrait devenir un ami comme un ennemi.
  • Gardez ces trois personnes clairement devant vous.
  • Pensez à la fragilité de l’impermanence de ces relations. Seule notre croyance erronée dans leur stabilité et durabilité empêche notre esprit de la possibilité d’un changement.

 

 

Notre ami, notre ennemi et l’étranger désirent tous la même chose autant que nous : être heureux.

 

 

A cet égard, nous sommes tous égaux.

 

 

 

 

[su_quote style= »default » cite= » » url= » » class= » »]L’équanimité permet de gérer les situations avec calme et raison tout en préservant le bonheur intérieur. [/su_quote] S. Sainteté le Dalai Lama

 

 

Des distinctions naturelles ?

 

 

 Les différences que nous voyons dans les êtres sont superficielles ; Kathleen Mc Donald et de nombreux grands sages pensent que cela vient de « notre point de vue égocentrique, erroné et étroit » et que « tout le monde mérite, de façon égale, notre attention et notre compassion ».

 

 

A un niveau pratique, la discrimination serait toutefois nécessaire. C’est quelque chose de totalement naturel de se sentir proche de certaines personnes et de tenir ses distances envers d’autres.

 

 

Ce n’est pas une contradiction car le propos de cette méditation est de développer plus d’intérêt et de considération envers les autres

 

 

Qu’ils nous aident ou qu’ils nous nuisent à ce moment-là.

 

 

Essayez de reconnaître que votre distinction actuelle est basée sur des étiquettes bien souvent fausses et très changeantes.

 

 

Pour terminer, vous pouvez dédier l’énergie positive et la compréhension que vous avez engendrée, durant cette méditation, au bien-être et au bonheur de tous les êtres.

 

 

J’espère que cet article vous aura plu et je vous invite, à présent, à faire l’expérience de cette belle méditation.

 

 

N’hésitez pas à me laisser en commentaire vos ressentis.

 

 

A bientôt ! 🙂 

 

 

Love

 

Sources et bibliographie: « Comment méditer » de Kathleen Mc Donald; « Le grand livre du Bouddhisme » d’Alain Grosrey; « Devenir son propre thérapeute » de Lama Thubten Yeshe.

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Merci pour votre soutien!  😉

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